L’histoire de la section Aéromodéliste contée par l’Abbé LEGROS.
Préambule
L’histoire de la Section Aéromodélisme de l’ACL est déjà longue. Elle est née en 1936, année où l’accent est mis sur l’aviation populaire. En 1937, près de soixante jeunes construisent des maquettes et des modèles volants dans les locaux de l’aéro-club. Les premiers moteurs à essence apparaissent.
A la libération, le vol circulaire fait son apparition, grâce aux contacts avec des G.I. modélistes. En 1956, trois membres de la section sont sélectionnés aux championnats de FRANCE et, en 1965, l’ACL organise le Championnat de FRANCE de voltige radiocommandée, discipline naissante.
Le développement de la radiocommande
L’année 74 marque un tournant dans l’histoire de la Section. Suite à la fermeture de l’aérodrome de FEYTIAT, un déménagement s’impose. Durant deux ans, elle cherche un terrain pour exercer son activité. En 1976, elle s’installe au lieu-dit « Les Cadophies », commune de PEYRILHAC. Grâce au soutien de l’ACL, une piste de dur est rapidement construite. L’activité peut alors reprendre. Le vol radiocommandé se développe rapidement et supplante le vol libre et le vol circulaire grâce à la mise sur le marché d’équipements plus fiables et moins coûteux, permettant le développement d’appareils de type « 3 axes ».
Le regain pour la compétition
Le début des années 80 voit se développer la pratique du vol radiocommandé dans deux activités distinctes : les semi-maquettes et le planeur. Les équipements de radiocommande et les motorisations disponibles sur le marché acquérant une fiabilité plus importante, des reproductions d’avions de tourisme ou de chasseurs voient le jour sur le terrain des Cadophies.
Parallèlement, l’activité planeur se développe rapidement. Les premiers remorquages sont réalisés à l’identique des avions réels, et de nombreuses compétitions sont organisées sur notre terrain, aussi bien en catégories « Formule France » (mise en altitude par sandow) que « F3B » (mise en altitude par treuillage).
Une équipe de l’Aéro-Club, toujours plus importante, participe aux diverses compétitions régionales, en remportant à de nombreuses reprises les critériums organisés par l’Union Régionale d’Aéromodélisme 12.
A la fin de la décennie, la mise sur pied d’une équipe en catégorie « voltige » commence à porter ses fruits, récompensée par la très bonne 6e place de François BLONDY au Championnat de FRANCE en catégorie Nationale.
Vers des modèles de plus en plus gros
Alors que l’activité « planeurs » semble marquer le pas au début des années 90, on assiste à un développement de la taille des avions réalisés. Les radiocommandes ont encore franchi un pas en incorporant des techniques issues du monde de l’informatique et leur coût, en baisse constante tout au long de la décennie précédente comme tous les matériels à base d’électronique, permet désormais d’accéder à des fonctionnalités encore inconnues il y a peu. Parallèlement, des motorisations plus puissantes dont la cylindrée dépasse maintenant celle d’un vélomoteur sont mises sur le marché.
Cette évolution nous conduit à voir apparaître sur notre terrain des Cadophies divers modèles d’une envergure comprise entre 2 et 3 mètres, dont la masse en ordre de vol dépasse les 10 kg. Les principales raisons de cette évolution sont la recherche d’un plus grand plaisir de pilotage et d’un plus grand réalisme d’évolution. Il s’agit aussi pour leurs constructeurs de relever un défi technique à chaque construction, ce qui est toujours source de motivation.
Parallèlement, le démarrage de l’activité voltige à la fin de la décennie précédente porte ses fruits par les bons classements obtenus par l’équipe du club lors des compétitions régionales et nationales. Cet effort sera couronné par le titre de vice-champion de FRANCE obtenu par Pierre TAUPIN en 1998 en catégorie Nationale.
Le début du 21e siècle
Enrichie par l’évolution de ses différentes activités, la Section Aéromodélisme aborde le 21e siècle en proposant à ses divers membres tout un panel d’activités variées :
– l’apprentissage par le biais de modèles de début et d’entraînement, en Vol Radio Commandé : un avion et un planeur (appareils équipés en double commande), un avion en Vol Circulaire Commandé,
– la pratique du planeur grâce au développement des modèles à propulsions électriques , et aussi la mise en altitude par remorquage à l’instar du vol à voile « grandeur », et qui permet l’évolution de modèles de grande taille,
– L’indoor avec de petits modèles à propulsion électrique dont la masse ne dépasse pas les 300 gr. Cette pratique se déroule les dimanches matin (d’octobre à mai) au Palais des Sports de BEAUBLANC, salle mise gracieusement à notre disposition par la ville de LIMOGES depuis 2005.
En 2010, la Fédération Française d’Aéromodélisme confie l’Aéro-Model Club du LIMOUSIN section aéromodélisme :
– l’organisation des 3èmes Championnats de France de Voltige radiocommandé indoor F3P (27 et 28 février au palais des sports de LIMOGES BEAUBLANC). Ce fut une très grande réussite avec plus de 60 participants,
– un concours de sélection de l’équipe de France de Voltige (F3A) sur le terrain des CADOPHIES commune de PEYRILHAC les 15 et 16 mai. L’Equipe de France est Championne du monde 2009 par équipe , 1er et 2ème au classement individuel.
Toujours en 2010 la section de l’Aéro-Club du LIMOUSIN prend son indépendance et devient Aéro-Model Club du LIMOUSIN
Pour conclure Nicolas CHAPOULAUD, petit fils de Claude BAUDOU célèbre par sa Panhard et ses nombreuses participations au championnat de France, termine 13 ème au Championnat d’EUROPE en POLOGNE et est sacré champion de FRANCE en voltige F2B Vol Circulaire Commandé.
Comme vous pouvez le constater, la Section Aéromodélisme de l’ACL devenue Aéro-Model Club du LIMOUSIN a traversé ces dernières années de manière très active. Forte d’un effectif de plus 80 membres, et d’une activité en constante progression, elle mérite d’être découverte. Aussi, nous serons toujours très heureux de vous accueillir sur notre terrain pour vous renseigner et vous faire découvrir cette passionnante activité.
Stéphane PERUSSAULT
Mise à jour de Bernard TAUPIN
du 3 fév 2012